Le développement durable serait bon pour l’économie. C’est en tout cas ce qu’affirme Greenpeace. Dans son rapport « Le futur est là », l’ONG montre comment la Nouvelle-Zélande pourrait créer de nouveaux emplois et protéger l’environnement en utilisant de l’énergie renouvelable à 100% d’ici 2050.
100% d’énergie renouvelable pour la Nouvelle-Zélande d’ici 2050 ?
Le développement durable serait bon pour l’économie. C’est en tout cas ce qu’affirme Greenpeace. Dans son rapport « Le futur est là », l’ONG montre comment la Nouvelle-Zélande pourrait créer de nouveaux emplois et protéger l’environnement en utilisant de l’énergie renouvelable à 100% d’ici 2050.
Une énergie 100% verte ?
Peter Hardstaff, responsable du programme des Changements Climatiques de WWF Nouvelle-Zélande, explique :
« Ce rapport nous confirme que non seulement il nous sera possible de ne produire que de l’énergie renouvelable en Nouvelle-Zélande, mais elle aura en plus un impact très positif au niveau de l’économie. Notre future prospérité dépend donc d’une économie où le dioxyde de carbone serait émis en très faible quantité. »
Le rapport a été élaboré à partir d’une modélisation menée par des analystes du marché de l’énergie à l’institut Thermodynamique Technique du centre aérospatial de Stuttgart en Allemagne. Selon leurs études, la Nouvelle-Zélande serait en mesure de produire 100% d’électricité verte d’ici 2025. Il pourrait y avoir également des industries et un système de transports complètement durables.
Une économie 100% verte
Les analystes ont ignoré la scission habituelle entre économie et environnement et ont rassemblé les deux concepts dans un même tableau. Résultat : ils concluent que l’environnement est bon pour l’économie. Serait-ce la fin de son exploitation ?
En effet, ces mesures réduiraient la facture de l’importation du pétrole et créerait des dizaines de milliers d’emplois. WWF Nouvelle-Zélande appelle donc le gouvernement à amorcer la rupture avec les énergies fossiles et à utiliser les avantages naturels du pays pour produire de l’énergie renouvelable [telle qu’avec l’énergie géothermale, ndlr]. Peter Hardstaff affirme: "C’est plus que jamais le moment d’amorcer une politique qui mènera vers une économie 100% durable."
Les analystes affirment que « Selon les statistiques, presque la moitié des emplois en Nouvelle-Zélande et plus de 70% de ses exportations de biens et services se font grâce à sa réputation d’un pays vert et propre. On a beaucoup à gagner en renforçant cette image. Il a été estimé qu’environ 250 entreprises et organisations mènent des recherches, développent et commercialisent des technologies dîtes propres et des solutions pour lutter contre le réchauffement climatiques en Nouvelle Zélande. »
Mais que fera le gouvernement ?
Les experts ajoutent : « Nombreuses sont les entreprises qui tentent de saisir les nouvelles opportunités qu’offrent les technologies vertes. Cependant, elles sont freinées par des politiques limitées et par un manque d’intérêt certain de la part du gouvernement. »
Il y a quelques années déjà, le développement des voitures électriques et l’utilisation de l’expertise de certaines entreprises telles que Meridian ou Mighty River, en ce qui concerne l’énergie géothermale et durable, avait contribué à la construction d’un marché mondial et à profits économiques. Cependant, le gouvernement actuel souhaite vendre ces entreprises, et est devenu très impatient d’exploiter les ressources naturelles sans se soucier si cela sera bénéfique pour le pays ou non. (Voir article précédent )
Le gouvernement néo-zélandais écoutera t-il les conseils de Greenpeace ? Si ce n’est pour protéger la nature, peut-être l’aspect financier intéressera plus les gouvernements.