Le comédien Samuel Le Bihan, cofondateur de l’association Earthwake a présenté le prototype : le Chrysalis.
Il digère le plastique pour en faire du carburant. Le Chrysalis, le prototype d’une machine conçu et fabriqué depuis trois ans par un ingénieur niçois, transforme en diesel des sacs plastique bouteilles et d’autres déchets en plastique et a été présenté ce lundi à Antibes.
C'est le comédien Samuel Le Bihan, cofondateur de l’association Earthwake qui a mis au grand jour ce prototype. François Danel, le directeur de cette structure explique qu'il fonctionne sur le principe de la pyrolyse, un procédé connu mais dont le processus a été maîtrisé spécifiquement pour le plastique. La machine est aujourd'hui protégée juridiquement et fait l'objet de brevet.
Une machine rapide et efficace
30 minutes sont nécessaires pour transformer un kilo de plastique [polyéthylène et polypropylène] en 650g de diesel et 250g d’essence. Après être réduit à l'état de paillettes, la masse est déposée dans un fourneau, puis chauffée à 350°C avant d’être distillée. Le dispositif, de plusieurs dizaines de kilos et enfermé dans des caisses de tôle, est aisément transportable, selon Earthwake.
Les carburants qui en résultent sont utilisables dans des moteurs de bateaux, de voitures ou de générateurs. Françoise Danel, explique que leur ambition est de faire du bruit autour de ce procédé, informer sur le fait que cela fonctionne et surtout que ça peut permettre de réduire cette pollution, notamment en recyclant les déchets plastiques ramassés en mer. L’association est en quête d'acheteurs et de partenaires financiers afin de faire prendre de l'ampleur à son projet.
50 000 euros pour faire grossir la machine
Samuel Le Bihan a détaillé à l'AFP que la prochaine étape, d’ici trois à six mois, est de bâtir une machine plus grande, de la taille d’un demi-container et donc plus facilement transportable sur une zone polluée, qui sera capable de traiter 70 kg de déchets par heure. Il estime à 50.000 euros le coût de fabrication, rentabilisé en moins d’un an.
Dans un premier temps, la machine pourrait être mise à disposition de la SNSM, la Société nationale de sauvetage en mer, avant de prendre place dans des pays émergents.