L’étape est certes symbolique, elle reflète cependant les choix favorables aux énergies renouvelables de la république populaire. Un intérêt pour le vert que la nouvelle équipe dirigeante devrait encore accentuer.
L’éolien dépasse le nucléaire et devient la troisième source d’électricité du pays
L’étape est certes symbolique, elle reflète cependant les choix favorables aux énergies renouvelables de la république populaire. Un intérêt pour le vert que la nouvelle équipe dirigeante devrait encore accentuer.
Une industrie qui a de l'avenir
L’éolien devient la troisième source d’énergie électrique chinoise. C’est le vice président du bureau national à l’énergie Liu Qi qui l’a annoncé lors du grand rendez-vous ‘China Wind Power 2012’. Cette foire internationale, la plus importante en Asie, la seconde au monde, a vu comme par le passé affluer les grands acteurs des pays occidentaux. Mais, nouveauté soulignée par Monsieur Liu, les acteurs de pays africains, sud américains et asiatiques ont pour la première fois fait le déplacement. « Un signe positif qui prouve que cette industrie a un bel avenir devant elle », comme l’a dit Monsieur Liu.
La filière a bien besoin de déclarations d’optimisme de la part des dirigeants, tant la crise est profonde. Surproduction, effondrement des marchés traditionnels à cause de la crise de la dette, mesures protectionnistes, problèmes de raccordement au réseau sur le marché intérieur… Les industriels chinois de l’éolien font grise mine.
Relever le seuil d'énergie verte
Pourtant, avec au moins 6GW nouvellement installés et raccordés au réseau début 2012, s'ajoutant à la capacité de 62.6GW existante fin 2011, l’éolien a bel et bien dépassé le nucléaire. L’énergie du vent suit donc désormais le thermique et l’hydroélectrique en tête des sources d’électricité chinoises. Et malgré les inquiétudes, tout laisse à penser que l’avenir de la filière est magnifique. La future équipe dirigeante du pays (1), qui a pris les rênes du parti communiste mi novembre, est comme prévue menée par Xi Jinping et Li Keqiang. Selon les observateurs, ce dernier, qui était déjà vice premier ministre dans l’administration actuelle, est un fervent défenseur des énergies renouvelables. C’est lui qui aurait convaincu Wen Jiabao de forcer les grands distributeurs électriques publics à relever le seuil d’énergie verte qu’ils incorporent dans leur mix. Son accession à la fonction de premier ministre (il y sera nommé début 2013) est donc très bien accueilli par les professionnels de la filière.
(1) Le comité permanent du bureau, qui est passé de 9 à 7 membres, va diriger la Chine pendant les 5 prochaines années. Un renouvellement éventuel fin 2017 ne devrait pas changer la donne fondamentale qui est, selon les observateurs, la suivante : peu d’espoir d’une réforme politique significative, une équipe compétente pour assurer le développement économique continu du pays et, bonne nouvelle, un intérêt renouvelé et plus poussé à la protection de l’environnement.