En périphérie de São Paulo, au Brésil, l’Observatoire Municipal Jean Nicolini ne parvient pas à voir les étoiles à cause du l’excès de lumière produit par les habitations environnante.
L’observatoire de la ville demande aux voisins d’éteindre la lumière
En périphérie de São Paulo, au Brésil, l'Observatoire Municipal Jean Nicolini ne parvient pas à voir les étoiles à cause du l'excès de lumière produit par les habitations environnante.
Une "pollution lumineuse" de la part des habitants
A la demande de la municipalité, les habitants d’un quartier de Campinas (à 93 km de São Paulo) devront vivre dans un « demi-jour » ou tout du moins avec un peu moins de lumière. L’éclairage des cours et des entrées des maisons du quartier de Sousas sera réduite pour ne pas déranger l’activité de l’Observatoire Municipal Jean Nicolini.
La lumière excessive, que les astronomes appellent "pollution lumineuse ", offusque le ciel et réduit de 50% le nombre d’étoiles visibles.
Il y a dix ans, on pouvait voir des étoiles depuis l’observatoire jusqu’à l’horizon. Mais aujourd’hui on voit surtout un faisceau de lumière. Pour remédier à ce problème, la municipalité a lancé une campagne de porte à porte aux alentours de l’observatoire.
Le mot d’ordre est d’orienter tous les faisceaux lumineux vers le sol. Ainsi, on pourra éviter l’effet dit de "globe" de lumière, sans conséquences pour la sécurité publique.
Une campagne de sensibilisation pour pallier à une perte de contrôle de l’électricité
La campagne de sensibilisation va se poursuivre jusqu’à la fin de l’année. Après, ceux qui ne respecteront pas les règles seront avertis puis contraints à des travaux d’intérêt général sur le thème de l’environnement.
"Cette pollution lumineuse limite certaines observations, interfère dans les habitudes des animaux et la qualité de vie", explique l’astronome Júlio Lobo, qui rappelle que certaines découvertes comme celle de l’énergie nucléaire, ont été faites grâce à l’observation des étoiles.
En 2001, la municipalité avait déjà imposé des règles afin de restreindre l’éclairage public et privé dans un rayon de 10 km autour de l’observatoire. Mais la croissance désordonnée de la zone a entraîné une perte de contrôle.
"Nous ne voulons pas retirer les ampoules, mais avoir un éclairage efficace. C’est possible et plus économique", affirme Flávio Gordon, responsable des contrôles sur le terrain. Il estime que la consommation d’électricité est excessive et qu’elle "éclaire plus le ciel que le sol".
Carlos Alberto Carvalho habite et tient un restaurant dans cette région. Il juge cette histoire « exagérée, pour moi le ciel est aussi sombre qu’il y a 20 ans".
Pour le responsable de l’observatoire, même si il y a peu de maisons aux alentours, leur proximité provoque des interférences. "Si chacun estime qu’il peut mettre des poteaux n’importe comment, cela aura un effet boule de neige", anticipant des problèmes à long terme si les règles ne sont pas respectées. "Nous ne faisons que défendre le droit pour tous et notamment les générations futures de voir la Voie Lactée" conclut-il.