Alors que les Etats-Unis confirment les taxes antidumping sur les panneaux solaires chinois et que l’Europe pourrait rapidement suivre, l’empire du milieu lance la riposte. En investissant directement dans des projets de fermes solaires à l’étranger.
Solaire, l’Empire contre attaque
Alors que les Etats-Unis confirment les taxes antidumping sur les panneaux solaires chinois et que l’Europe pourrait rapidement suivre, l’empire du milieu lance la riposte. En investissant directement dans des projets de fermes solaires à l’étranger.
C’est l’autorisation par la commission du développement et de la réforme qui a dévoilé la nouvelle stratégie nationale sur le solaire. La commission doit systématiquement donner son aval pour les grands projets d’investissements à l’étranger. Dans la dernière liste des projets avalisés, la présence remarquée d’un type d’entreprise auparavant rarement permise : la construction de fermes solaires à l’étranger.
La Chine qui a investi très gros sur le photovoltaïque est accusée d’avoir subventionné ses nombreux producteurs, cassant ainsi les prix sur le marché international et poussant les industriels européens et américains de plus en plus près du ravin. Un des domaines d’avenir qui portent les espoirs de ré industrialisation de l’occident se voit donc menacé à son tour par l’économie chinoise. Les Etats-Unis ont réagi au début de l’année, et les taxes antidumping pouvant aller jusqu’à 250% sur les panneaux solaires chinois ont été confirmées tout récemment. L’enquête européenne sur les pratiques de la filière de l’énergie solaire chinoise menace de sanctions similaires.
Malgré le démarrage en trombe du marché local, la Chine ne peut absorber toute sa production. Pour éviter la faillite de nombreuses firmes du secteur, l’empire du milieu a besoin des grands marchés européen et US. La solution extrême a donc été osée : investir directement dans la production solaire. Cela permet à la Chine de disposer de leviers importants pour placer ses produits en évitant les nouvelles barrières douanières.
Les 15 premiers projets approuvés par la commission concernent la Roumanie, l’Italie et la Grèce. Peut-être une façon de peser dans le débat qui a lieu à la commission européenne ? Quoiqu’il arrive, la Chine semble prête à parier sur le développement du solaire européen. Que ce soit pour sauver son industrie ou pas, cela reste une nouvelle bienvenue pour l’environnement et l’économie, dans une période de crise dont on a toujours du mal à envisager la fin…