Si les choses continuent, c’est une véritable guerre civile que pourrait connaître l’Inde pour des questions d’eau douce. L’état du Karnataka est en grève générale suite à l’exigence qui lui a été faite de laisser un débit plus important passer vers un état voisin…
La guerre de l’eau a-t-elle commencé ?
Si les choses continuent, c’est une véritable guerre civile que pourrait connaître l’Inde pour des questions d’eau douce. L’état du Karnataka est en grève générale suite à l’exigence qui lui a été faite de laisser un débit plus important passer vers un état voisin…
Le conflit autour des eaux de la rivière Kâverî n’est certes pas nouveau, puisqu’il a sa source dans des lois de l’administration britannique datant de la fin du XIXème siècle. Mais les événements prennent une tournure inquiétante.
La Cour suprême a exigé que l’état du Karnataka laisse un flux de 255 mètres cubes par seconde passer dans l’état du Tamil Nadu. Dans une année particulièrement sèche, c’est condamner les agriculteurs de l’état à voir leurs récoltes dessécher et apporter un rendement catastrophique. Sous leur influence, un appel à la grève générale (connu comme un ‘bandh’ en Inde) a été lancé. Les transports sont perturbés, les écoles fermées ou leur sécurité renforcée,… Même les stars du showbiz s’y mettent, et les cinémas sont restés fermés samedi dernier ! Bref, la situation est sérieuse.
« Nous sommes dans une situation d’extrême sécheresse, il n’y a pas d’eau pour nos agriculteurs. Comment peut-on laisser couler l’eau vers le Tamil Nadu sans réagir ? » se lamente KS Puttanaiah, le leader de l’association des agriculteurs du Karnataka. La situation est malheureusement la même de l’autre côté de la frontière inter états, avec des agriculteurs au bord du gouffre. Une guerre – civile – de l’eau n’est plus à exclure. Les conséquences du réchauffement climatique se font donc de plus en plus sentir…