Éclairage naturel des bâtiments, production excédentaire d’énergie verte, fertilisation naturelle et recyclage de l’eau ont valu à l’entreprise viticole Matarromera de décrocher le prix européen de l’environnement. Un modèle à suivre ?
Vignoble 100% durable, l’Espagne montre l’exemple
Éclairage naturel des bâtiments, production excédentaire d’énergie verte, fertilisation naturelle et recyclage de l’eau ont valu à l’entreprise viticole Matarromera de décrocher le prix européen de l’environnement. Un modèle à suivre ?
Installé sur les rives du fleuve Douro, le groupe Matarromera perpétue la tradition viticole de la région à travers la production de quatre appellations d’origine : Ribera del Duero, Rueda, Cigales et Toro.
Au cours des sept dernières années, l’entreprise s’est tenue à une stricte politique de production durable, qui a fait d’elle une pionnière en matière de préservation de l’environnement.
Les sept domaines du groupe produisent dans des bâtiments conçus et orientés de manière à optimiser l’apport de lumière solaire, afin d’économiser l’électricité. Par ailleurs, 90% de l'énergie consommée est produite grâce aux énergies renouvelables.
La source de cette énergie verte est directement liée à l’activité du groupe, puisqu’il s’agit en fait de la biomasse produite à partir des résidus de la fabrication du vin.
Leur combustion génère chaque année une énergie équivalente à 48 000 litres d’essence, qui permet à Matarromera d’éviter l’émission de 141 tonnes de CO2.
L’autre grande préoccupation du groupe, ce sont les économies d’eau. À la vigne, le goutte à goutte permet d’optimiser les quantités nécessaires à l’arrosage, tandis que les caves utilisent un système de récupération de l’eau de pluie.
Le traitement des eaux résiduelles permet quant à lui de réutiliser le précieux liquide pour l’arrosage de la vigne.
Fidèle jusqu’au bout à sa politique de développement durable, l’entreprise trie et réutilise au maximum ses déchets. Le plastique, le verre et le papier sont recyclés séparément, tandis que les résidus organiques sont récupérés pour être compostés et transformés en engrais pour les cultures.
Quant au bois provenant des vieux fûts, des palettes ou de la taille des sarments, il est brûlé dans la chaudière à biomasse et contribue à produire de l’énergie.
Grâce à tous ces efforts, le domaine EMINA, propriété du groupe Matarromera, est devenu la première entreprise viticole à générer plus d’énergie qu’elle n’en consomme.
Le programme de développement durable mis en place par le groupe, premier du secteur à calculer son empreinte carbone, lui a permis de recevoir le Prix européen de l’environnement, décerné par la fondation Entorno.