Les industries chimique et pharmaceutique sont polluantes. Mais en terme d’horreurs, la pharmacie chinoise est championne du monde. La bile d’ours, à la base de plusieurs remèdes, doit être prélevée sur des animaux vivants …
La Chine prend conscience des horreurs de son industrie pharmaceutique
Les industries chimique et pharmaceutique sont polluantes. Mais en terme d’horreurs, la pharmacie chinoise est championne du monde. La bile d’ours, à la base de plusieurs remèdes, doit être prélevée sur des animaux vivants. Le sort cauchemardesque des animaux est dénoncé depuis de nombreuses années par des étrangers. Les médias chinois semblent cependant commencer à relayer le sujet.
Jill Robinson, de nationalité anglaise, dénonce la pratique depuis les années 1990. Sa fondation Animals Asia recueille par ailleurs les ours rescapés des fermes de bile d’ours. De quoi s’agit-il ?
Selon la médecine traditionnelle chinoise, la bile d’ours peut soigner plusieurs maladies de foie chez l’homme. Elle serait donc nécessaire à la composition de certains médicaments. Avec l’explosion de la consommation d’alcool actuelle, les hospitalisations pour des problèmes de foie se multiplient, et la bile d’ours est très demandée.
Problème, il faut prélever la bile sur des animaux vivants. Cela donne lieu à des pratiques horribles. Dans des conditions insalubres, les ours sont mis en cage dès leurs premiers mois. Leur abdomen est ouvert pour placer un tube directement dans leur vésicule biliaire. La plaie ne cicatrise jamais, et un ouvrier vient plusieurs fois par jour aspirer la bile. Les images (à voir sur tianya.cn et sur gongyi.qq.com) sont choquantes, âmes sensibles s’abstenir.
L’intérêt et les actions de plusieurs associations occidentales ne sont pas récents. Par contre, la prise de conscience chinoise l’est. En milieu d’année dernière, Lin Bai, un présentateur célèbre de la télévision chinoise, lançait ainsi une campagne. Ses appels ont été relayés par un des comiques les plus applaudis du pays, l’excellent Zhou Libo. La semaine dernière, c’était au tour du plus grand média chinois, le portail internet du groupe du quotidien du peuple, de publier un diaporama. En note sous les photos :
Sommes nous si cruels ? Selon les spécialistes, il serait possible de remplacer la bile d’ours par des plantes. Qu’attendons-nous ?.
Le diaporama montre aussi des ours qui ont été atrophiés, leurs pattes coupées. La patte d’ours est un mets célèbre de la cuisine chinoise, et selon les écrits anciens, elle est la meilleure si coupée sur un animal vivant…
Si l’industrie pharmaceutique occidentale travaille à verdir ses pratiques et son image, il serait bon que l’industrie chinoise commence par stopper ces pratiques dignes d’un autre temps.